Une qualité de vie à préserver
Pour beaucoup, vivre avec des troubles fonctionnels intestinaux implique souvent de la fatigue, une vigilance permanente pour anticiper la venue des symptômes et pallier à leurs inconvénients, une limitation des activités sportives et/ou sociales… Il est non seulement essentiel mais également possible, pour les patients, d’agir pour préserver leur qualité de vie.
Les malades notent souvent un lien chronologique entre la prise de tel ou tel aliment et la survenue ou l’aggravation de leurs symptômes. Certains aliments augmentent en effet la sensibilité intestinale à la douleur : graisses, fruits frais, aliments riches en sucre ou en amidon résistant, sorbitol (édulcorant), thé et café, boissons alcoolisées ou gazeuses… Sans déséquilibrer votre alimentation, la suppression ou la réduction des aliments incriminés peut alors s’avérer pertinente. En cas de diarrhée, évitez les produits laitiers. Il est également important de boire suffisamment (eau, tisanes…), soit au moins 1,5L à 2Lpar jour.
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Comment se passer des aliments déconseillés lorsque l’on est en groupe ? Faut-il en priver les convives et le reste de la famille ? Certains les font disparaître en toute discrétion des menus, d’autres composent des menus différents. Chaque ménage déterminera ce qui lui convient le mieux.
Pour vous assurer des repas profitables et sereins, essayez de les prendre à heures régulières, en vous accordant suffisamment de temps, sans faire l’impasse sur cette pause. Evitez aussi les menus trop copieux.
Supprimer certains aliments peut conduire à un régime inadéquat, ne respectant pas les apports nutritionnels recommandés. A l’inverse, celui-ci peut entraîner l’ingestion trop importante de certains produits, aggravant les symptômes ou entraînant d’autres effets indésirables (difficultés d’endormissement liées à des quantités trop importantes de caféine, par exemple…). Conserver une alimentation la plus variée et la plus équilibrée possible.
La place des fibres dans l’alimentation est à discuter pour chaque patient, à la fois en termes de quantité et de qualité (type de fibre lui-même). En effet, s’il est habituellement conseillé d’enrichir sa ration alimentaire de fibres, certaines d’entre elles peuvent cependant aggraver les symptômes. L’exclusion des fibres peut même parfois avoir un effet bénéfique. Le choix du type de fibres à privilégier ou à éviter est donc à adapter selon leur effet sur les symptômes.
Le stress est reconnu comme un facteur déclencheur de crises, il est également susceptible d’aggraver les symptômes. Tout ce qui contribue à entretenir votre sérénité est donc à privilégier : musique douce, activité sportive douce, yoga.
Evoquer ses troubles fonctionnels intestinaux n’est pas chose facile. Cette affection est difficile à comprendre pour le grand public, peu reconnue… Expliquer avec des mots simples ce que vous vivez peut cependant vous soulager et permettre à votre entourage de prendre la mesure de votre mal-être.
Vous avez tendance à limiter vos activités sportives ? Elles sont pourtant indispensables à votre bien-être. L’exercice physique est connu pour aider à maintenir un fonctionnement correct de l’appareil digestif et à réduire le stress. Pour votre propre bien-être, essayez de mener une vie, y compris sociale, aussi normale que possible.
Douleurs abdominales, gaz et troubles du transit peuvent se révéler difficiles à vivre sur le lieu de travail. Dans une étude réalisée en France en 2001, 10% des patients déclaraient avoir eu dans l’année un arrêt de travail en rapport avec le SII.
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Source : https://www.apssii.org/vivreavec/index.php#reconnaissance
Au contraire : L’exercice physique est connu pour aider à maintenir un fonctionnement correct de l’appareil digestif et à réduire le stress. La pratique d’une activité physique suffisante est d’autant plus recommandée qu’elle a généralement un effet bénéfique sur les symptômes et permet de les soulager. A l’inverse, limiter l’activité physique ne peut avoir qu’une influence négative sur l’évolution de la maladie.